Quel avenir pour le CBD ?

En plus d’agir sur le cerveau, le cannabis (ou les cannabinoïdes) peut agir directement sur d’autres organes, notamment la peau, le système gastro-intestinal, les poumons, le cœur et le système immunitaire. Le CBD permet de soigner des troubles comme de l’anxiété, de la dépression, des attaques de panique, des douleurs chroniques, des troubles du sommeil, des pertes de mémoire (personnes âgées), des traumatismes émotionnels, des envies de drogue, du stress, des crises d’épilepsie, de l’acné et de l’arthrite. Le cannabis à forte concentration de THC est connu pour provoquer l’euphorie, tandis que ceux à forte concentration de CBD ont tendance à produire des effets plus calmants, sédatifs et anxiolytiques Lorsqu’il est ingéré, le cannabis se déplace vers les poumons, où il est métabolisé par des enzymes et oxydé en divers composés. Ces métabolites passent ensuite dans la circulation sanguine et traversent le cerveau, affectant le système nerveux central.

Le rapport indique que le marché du CBD dérivé du chanvre atteindra une valeur de 14 milliards d’euros d’ici 2023, ce qui signifie qu’il pourrait dépasser le marché global du cannabis d’ici peu – ce qui ne manquera pas d’inquiéter le gouvernement, surtout si l’on considère les batailles juridiques en cours entre le Canada et les États-Unis sur la marijuana médicale et l’usage récréatif du cannabis.

Malgré tout, les chiffres les plus récents d’Euromonitor prévoient que les ventes mondiales de produits à base de chanvre connaîtront un essor important en peu de temps.

Pourquoi la France est-elle forcée de prendre cet arrêté?

Le CBD est aujourd’hui largement accepté comme l’une des substances illégales les plus consommées par les jeunes (16-24 ans), sa consommation ayant rapidement augmenté de 10% à 20% au cours de la dernière décennie. En Europe, le cannabis a été légalisé pour un usage médical dans 13 pays, y compris dans certains cas des formes spécifiques de cannabis (par exemple, le cannabidiol). Il a également été approuvé pour un usage récréatif en Belgique, au Canada, en Croatie, en Finlande, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, en Suisse, et dans certaines parties de l’Asie, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud. Des efforts sont en cours pour légaliser le cannabis au niveau national dans de nombreux pays à travers le monde. La Convention unique des Nations Unies sur les stupéfiants de 1961 définit la marijuana comme une drogue du Tableau I en vertu de l’article 2(c) de ce traité. Cela signifie que le cannabis ne peut être prescrit que s’il y a « une raison valable pour une telle prescription », ce qui inclut « des fins thérapeutiques, scientifiques, éducatives, sociologiques, économiques, culturelles ou politiques ». Bien que la convention ne fasse pas de distinction entre les différents types de cannabis, les réglementations peuvent varier en fonction du type de produit disponible (par exemple, fleur séchée).

Une légalisation incomplète ?

Selon le ministère, il ne s’agit pas d’une interdiction de la consommation de cannabis, mais d’une interdiction de vendre le cannabis sous quelque forme que ce soit, y compris par le biais de supermarchés, de pharmacies ou de magasins en ligne, et sans supervision ou contrôle de l’État, c’est-à-dire en tant que matière première, ou sous quelque forme que ce soit, y compris la fleur de cannabis elle-même, par exemple sous forme de haschisch ou d’huile, qui fait l’objet d’une réglementation par le ministère de la Santé en vertu du décret n° 951/2015 du gouvernement du 3 juillet 2015 concernant l’usage médical du cannabis. L’objectif est d’empêcher la libre circulation du cannabis, qui pourrait conduire à la production et au commerce illicites de cette substance, ainsi qu’à son abus et aux méfaits qui y sont associés, tels que la toxicomanie, la propagation des infections sexuellement transmissibles et le développement du trafic illégal de drogues et de la criminalité liée à la drogue, etc.

Pourquoi cette interdiction des fleurs et des feuilles brutes de CBD ?

La première entreprise à obtenir l’autorisation de cultiver du chanvre en Europe a été la société néerlandaise Hempel, fondée par les frères Bert et Elco Hoogdalen, qui utilisaient leurs propres champs pour produire des semences que d’autres entreprises d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie utilisaient dans leurs processus de production. CRL a commencé à cultiver du chanvre en 1999 et en 2001, la société est devenue l’un des premiers producteurs de chanvre européens à obtenir l’autorisation d’exporter ses produits à l’international.

En 1937, le département américain de l’agriculture a interdit le chanvre parce qu’il le considérait comme une menace pour la sécurité nationale et les agriculteurs américains ont été informés qu’ils ne devaient pas cultiver de chanvre à moins d’en recevoir l’ordre. La Hemp Industries Association rapporte que l’interdiction du chanvre a laissé plus de 90% de toutes les surfaces de chanvre au Canada non plantées en 1987.

Le feuilleton va-t-il continuer ?

En d’autres termes, il n’y aura pas de résolution de cette question avant la fin de 2019 ou le début de 2020 au plus tôt, et probablement pas avant 2022 ou plus tard.

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